LA FCPE
Fédération des conseils de parents d'élèves des écoles publiques

 

 

Présentation :

La FCPE est la première fédération de parents d'élèves. Elle est présente dans la plupart des établissements où elle participe à la vie scolaire pour défendre l'intérêt des enfants et représenter les parents. La FCPE est une force de proposition et d'action.

Elle compte aujourd’hui :

·         300 000 adhérents,

·         65 000 parents d'élèves élus aux conseils d'école et aux conseils d'administration,

·         10 000 conseils locaux

·         100 associations départementales et extra-métropolitaines et des représentants dans les établissements français à l'étranger.



Historique :

 

Fondée en 1947, la Fédération des conseils de parents d'élèves est reconnue d'utilité publique dès 1951 et agréée mouvement d'éducation populaire en 1982.

1945-1948

Les APEL (Associations des parents d'élèves de l'école libre) lancent une vaste campagne en faveur de l'école privée. C’est la promulgation du décret Poinso-Chapuis du 22 mai 1948 qui donne à l'UNAF (Union nationale des associations familiales) «la possibilité de créer et de gérer tous services, à aider les familles éprouvant des difficultés pour l'instruction de leurs enfants». C’est la début du subventionnement de l'enseignement privé par l’état.

 

Mars 1947

La Fédération des conseils de parents d'élèves est officiellement créée. Les membres du SNI (syndicat national des instituteurs) et de la Ligue de l’enseignement qui sont co-fondateur, siègent de plein droit. La FCPE est l'héritière des «conseils de vigilance» de parents d'élèves constitués depuis la fin de 1945. A l'origine, la Fédération n'est présente que dans l'enseignement primaire.

 

1951-1952

La loi Barangé (28 septembre 1951) prévoit le subventionnement de l'enseignement privé : 10% de l'allocation réservée à l'éducation pourront être versés à l’association de parents d’élèves des établissements privés alors que pour les établissements publics, cette allocation est versée à la caisse départementale scolaire gérée par le conseil général ! Face à cette loi, les parents de l'enseignement public se mobilisent et les effectifs de la Fédération connaissent une progression fulgurante : 225.000 adhérents en juillet 1951, 730.000 en mai 1952.

 

1951

Création de la revue Pour l'enfant vers l'homme. En 1990, la revue change de nom pour devenir La Revue des Parents.

1959

Le 2 octobre, La FCPE s'installe dans ses propres locaux. C’est un premier pas vers l’autonomie de la Fédération.

 

Le 31 décembre 1959, la loi Debré est votée. Elle crée un système de contrats pour les établissements privés. Les contrats d'association assurent la rémunération des maîtres et le fonctionnement des classes. Les contrats simples financent les rémunérations des maîtres du privé sans contrôle préalable. La loi contient donc tout ce contre quoi les laïques et la FCPE luttaient depuis la Libération.

1960

Au congrès de Limoges, la FCPE décide de s'implanter dans le secondaire en créant des conseils locaux dans les établissements du second degré et les établissements techniques. Désormais, la FCPE va rencontrer dans les collèges et les lycées la PEEP (Association des parents d'élèves de l'enseignement public), déjà installée depuis longtemps.

Le 19 juin, à la suite d'une pétition lancée par la Fédération contre la loi Debré, 400.000 personnes se réunissent à Vincennes. Elles font le serment «de manifester en toute circonstance leur irréductible opposition à cette loi contraire à l'évolution de la nation ».

1968

Tout au long des événements de mai, la Fédération s’efforce de calmer les esprits. Elle envoie un appel au gouvernement et aux étudiants pour que l’on substitue le dialogue à la violence. Cette tentative de dialogue échoue.

 

1970

La Fédération change de statut.

Les représentants du SNI et de la Ligue ne sont plus membres de droit du conseil d'administration. Ils sont simplement invités à titre consultatif. La FCPE affirme ainsi son autonomie. Les effectifs du mouvement atteignent les 1.200.000 adhérents.

 

1974

Au congrès de Carcassonne, la Fédération met en chantier son «projet d'école». Les travaux dureront jusqu'en 1977. Les parents FCPE sont invités à s'interroger et à trouver des solutions sur les problèmes qu'ils rencontrent dans l'éducation de leurs enfants et à faire des propositions.

 

1975

Le 11 juillet 1975, vote de la réforme Haby qui institue un système à trois niveaux : primaire, premier cycle et second cycle. Elle crée le collège unique.

La même année, les conseils d’école dans les écoles primaires sont créés grâce à l’action de la FCPE. Les parents ont enfin leur place à l’école primaire.

 

1980

A partir de cette date, les représentants du SNI et de la Ligue ne sont plus invités systématiquement aux réunions du conseil d'administration de la FCPE.

 

1983-1984

Les laïques se mobilisent pour la création du grand service public d'éducation, l’une des 110 propositions de François Mitterrand lorsqu’il était candidat à la présidence de la République en 1981. Alain Savary, alors ministre de l’Education nationale, présente à l’assemblée nationale un projet de loi qui jette les bases d’une unification de l’enseignement public et de l’enseignement privé. Les tenants de l’enseignement privé organisent une contre-offensive. François Mitterrand annonce que le projet de loi Savary est retiré, Il forme un nouveau gouvernement avec Jean-Pierre Chevènement pour ministre de l’Education nationale. L’idée d’une grande loi unifiant public et privé est abandonnée. Ce fut une occasion manquée.

1987

La Fédération adopte son «projet éducatif» au congrès de Besançon. Plus que jamais, elle affirme le rôle irremplaçable des parents dans le système éducatif. Elle rappelle également ses principales propositions pour un enseignement de qualité, la prise en compte des besoins de l'enfant, la participation des jeunes à la vie de l'établissement...

1989

Le 10 juillet, le parlement vote la loi d’orientation sur l’éducation présentée par Lionel Jospin, ministre de l’Education nationale. Cette loi marque officiellement la place des parents comme partenaires du système éducatif. 

1997

Au congrès de Bobigny, la FCPE actualise son projet éducatif.

 

2004- 2006

Luc Ferry, ministre de l’Education nationale du gouvernement Raffarin prépare une nouvelle loi sur l’éducation ; il lance un débat national sur l’avenir de l’école auquel la FCPE prend part, entourée de spécialistes de l’éducation, des biorythmes, de sociologues, etc…. Il met en place une commission chargée de rédiger la synthèse des travaux et de faire des propositions pour améliorer le système éducatif.

Le gouvernement n’a tenu aucun compte des résultats de la réflexion engagée et a fait voter la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’Ecole, dite loi Fillon, du nom du successeur de Luc Ferry. Cette loi ne répond pas aux défis d’une école pour le XXI° siècle. C’est encore une occasion manquée qui occasionne déception et l’amertume chez ceux qui ont cru à la possibilité de réformer l’école, y compris Luc Ferry.

 

Ce dernier est toujours très présent dans les réflexions engagées par les acteurs du système éducatif dont la FCPE et reste critique face aux réformes en cours dont la Loi Carle

 

Son organisation :

Au-delà d'une participation aux élections des représentants de parents d'élèves, chaque famille peut choisir d'adhérer à la FCPE.

Le conseil local : à la FCPE le conseil local est l'association qui regroupe les adhérents FCPE d'un même établissement ou d'une même école. A ne pas confondre avec le conseil d'école qui est une instance de participation de l'école. Pour les élections au conseil d'école c'est le conseil local FCPE qui présente une liste FCPE.
Le conseil local respecte les règles élaborées par l'ensemble des adhérents. Il agit en fonction des décisions prises en assemblée générale et des orientations fédérales votées lors des congrès national et départemental.
Le conseil local est un lieu de réflexion et de propositions sur tout ce qui concerne la vie de l'établissement où chacun apporte son point de vue.
Il permet aux parents de se rencontrer, de s'informer, d'échanger, de remplir leur rôle au sein de la communauté éducative.

Le conseil départemental FCPE (CDPE)
: il rassemble tous les conseils locaux d'un même département : il constitue l'instance de décision de base de la FCPE.
Les conseils départementaux d'une même région se réunissent au sein du comité régional.


La fédération nationale : elle fédère les conseils départementaux FCPE et les associations à l'étranger.

 

Ce que défend la FCPE :

 

La gratuité de l’école de la République (coût de la rentrée, coût de la scolarité, coopérative scolaire, le foyer socio-éducatif, les voyages et les sorties scolaires, les pratiques commerciales dans les établissements)

La laïcité

Le respect des rythmes scolaires et des temps de l’enfant

Une prise en compte des enfants à besoins éducatifs particuliers (enfants en situation de handicap, les aides spécialisées aux élèves en difficultés, les enfants précoces, les enfants « dys », les enfants malades,

La prévention et l’éducation à la santé (le maintien des personnels des services de santé en milieu scolaire, l’éducation à la santé, la nutrition, l’hygiène, les addictions, le poids du cartable…)

La sécurité des jeunes (la sécurité aux abords et dans les établissements scolaires, les jeux dangereux…)

Le droit des parents (la participation et les instances de participation, les élections scolaires, l’information sur les statuts des parents élus, la médiation, l’aide à la parentalité…)

Les droits de l’enfant et du jeune (la Convention relative aux droits de l’enfant, le droit d’expression, le droit de participation…)


Le CNAL combattra la loi Carle et dénonce le principe de parité « public-privé » - 29 septembre 2009 :

 

Avec la loi Carle, le CNAL dénonce une étape supplémentaire vers un libre marché scolaire.



La loi Carle vient d’être adoptée. Si elle réduit considérablement le champ d’application de l’ex-article 89, elle n’en annule pas pour autant le principe de « parité » que nous contestons. La réduction du nombre d’élèves concernés n’est ainsi, pour le CNAL, qu’une satisfaction comptable qui ne change rien au fond du problème.

 

Avec la loi Carle, nous assistons à un glissement dangereux. En effet ce qui « déclenche » le financement du forfait n’est plus le contrat qui lie la commune avec son école privée, mais le choix d’une famille qui décide de scolariser son enfant dans un établissement privé d’une autre commune. C’est une étape vers un libre marché scolaire.

 

De surcroît, le maire subit ce choix et n’a pas d’accord préalable à donner. La loi Carle bafoue ainsi le principe de libre administration des collectivités locales. Le maire ne sait en effet qu’a posteriori qu’il doit financer un ou plusieurs forfaits.

 

C’est pourquoi, Le CNAL combattra la loi CARLE. En outre, Le CNAL est satisfait du recours en Conseil Constitutionnel engagé par les députés ayant voté contre cette loi, comme il le leur avait demandé. Il appelle les élus locaux concernés par la loi CARLE à ne pas payer et les citoyens comme les maires à multiplier les contentieux.

 

Pour le CNAL, il faut en finir avec ces concessions incessantes accordées aux écoles privées. Rappelons que celles-ci reçoivent chaque année plus de 10 milliards d’euros d’argent public (Etat et collectivités locales) pour développer un « caractère propre » quasi exclusivement catholique. Il est grand temps, pour le CNAL, que l’Etat arrête de financer la concurrence à son Ecole publique, laïque et gratuite.

 


* Le CNAL est composé des DDEN, de la FCPE, de La Ligue de l’Enseignement, du SE-UNSA et de l’UNSA-Education.


Campagne nationale en faveur de la semaine de quatre jours et demi de classe - février 2009 :

í        Argumentaire de la FCPE en faveur de la semaine de quatre jours et demi - février 2009

í        L'analyse de la FCPE sur l'organisation de la semaine scolaire - janvier 2009

í        Le pic de vigilance chez l'enfant de 10-11 ans (document INSERM)

í        Procédure pour la mise en place d'une semaine de 4 jours et demi de classe

í        Voir le compte rendu complet de la journée du 18 mars 2009, "rythmes de l'enfant : un autre aménagement est possible", organisée par la FCPE, la JPA (Jeunesse au plein air) et le réseau français des villes éducatrices.

     

     

Bibliographie :

 

Une série d'articles consultables sur le site du conseil scientifique de la FCPE :

 

í        Rythmes biologiques et espaces chez l'enfant. Ontogénèse et régulations, par Hubert Montagner ;

 

í        Suppression du samedi matin : pour qui et pour faire quoi ? par François Testu ;

 

í        Présentation sommaire de propositions sur l'aménagement du temps scolaire à l'école primaire à partir des données de la chronobiologie et de la chronopsychologie, par Hubert Montagner ;

 

í        Samedi sans école : treize millions d'heures perdues, par "Le club par l'Ecole" ;

 

í        Les rythmicités psychologiques de l'enfant, par François Testu.

 

í        L'aménagement du temps des écoliers, par Guy Vermeil.

 

í        Temps scolaire, économie et société, par Jacques George.

 

í        L'enfant, la vraie question de l'Ecole, sous la direction de Hubert Montagner, éditions Odile Jacob, 2002. Cet ouvrage est issu d'un colloque organisé par la FCPE en 2001.

 

í        L'organisation du temps scolaire dans le premier degré : les effets de la semaine de quatre jours, rapport de l'Inspection générale de l'Education nationale de mai 2002. Consultable en ligne.

 

í        Rythmes de l'enfant ; de l'horloge biologique aux rythmes scolaires, expertise collective de l'INSERM, avril 2001. Consultable en ligne.

 

í        Donner du temps... au temps de l'élève, dossier de la conférence de presse du CRAP du 3 septembre 2008. Consultable en ligne.

 

í        Les rythmes scolaires, dossier du CRAP-Cahiers pédagogiques. Téléchargeable en ligne.


La réforme de l'école primaire - juin 2008 :

 

Vous trouverez dans ce dossier une analyse complète par la FCPE de la réforme de l'école primaire, ainsi que de nombreux liens et documents pour vous permettre d'approfondir votre réflexion.



La réforme de l'enseignement primaire, annoncée par le ministre de l'Education nationale, comprend trois volets :

 

- Une nouvelle organisation du temps scolaire, avec une réduction de la semaine de classe de deux heures ;

 

- La mise en place de soutien scolaire pour les élèves en difficulté ;

 

- La mise en place de nouveaux programmes.

 

Ce dossier présente notre analyse de ces trois domaines, ainsi que des ressources documentaires pour aller plus loin dans la réflexion.

"Apprendre pas si simple" : un document de quatre pages élaboré par la FCPE et d'autres organisations. (Format .pdf - 802 Ko).

Signez la pétition contre les programmes de l'école primaire.

Sur le terrain les parents se mobilisent ! Venez consulter notre rubrique spécialement dédiée à vos actions.


En finir avec les cartables trop lourds - 8 février 2008 :

 

Suite à la très forte mobilisation des parents FCPE, le ministère de l'Education nationale a publié au Bulletin Officiel une circulaire sur le poids du cartable. Cette circulaire, même si elle est incomplète par rapport aux revendications de la FCPE, reconnaît néanmoins ce problème comme une question de santé publique et demande à ce que les conseils d'école et les conseils d'administration s'emparent de ce sujet.



Vous pouvez télécharger ci-dessous en format pdf notre analyse complète de la circulaire "Poids du cartable".

í        Voir l'analyse de la circulaire et les recommandations de la FCPE.

í        Voir le texte de la circulaire n° 2008-002 du 11/01/2008 (BO n° 3 du 17/01/08) sur le site du ministère de l'Education nationale.

í        Télécharger le dossier de la conférence de presse organisée par la FCPE le 28 novembre 2007.

í        Démarche de la quinzaine de pesée des cartables (8 - 20 octobre 2007).